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-Témoignages-
Je découvre votre site et, répondant à votre invitation, je tiens à exprimer ma reconnaissance à Slimane-Mustapha Zbiss (1913- 2003) pour les précieux renseignements contenus dans son ouvrage Les monuments de Tunis, Tunis, STD, 1971, qui m'apportent une aide importante dans mes recherches. Page 29 de cet ouvrage, j'ai trouvé des indications précieuses au sujet de la Coupole M'sid - Al-Kobba. Il s'agit du mausolée de Sidi Kaday El-Houaydj, dans la Médina de Tunis, plus connu sous le nom de Mosquée Kouttab Ibn Khaldoun. J'ai été conduit à m'intéresser à ce monument à l'occasion de l'étude du tableau d'Alexandre Roubtzoff (1884-1949) "Sidi Kaday el-Houaydj", peint en 1940 et qui représente ce mausolée (photo ci-jointe). Slimane-Mustapha Zbiss consacre presque une demi-page à ce monument. Son étude encourage la poursuite des recherches au sujet de la construction et de l'histoire de ce monument. Patrick Abeasis
- “Il est de coutume que la Tunisie rend hommage à ses hommes de science et de culture, et qu'elle ait toujours le souci de les placer au rang dont ils en sont dignes. Et c'est ainsi que ces mélanges honorifiques se proposent comme un geste de reconnaissance envers l'un des hommes éminents de la recherche, de la science et du sauvegarde du patrimoine de la Tunisie moderne, Slimane Mustapha Zbiss, pour l'envergure de ses efforts et l'ampleur de son œuvre. A la différence de ce dont dispose, de nos jours, nos chercheurs et savants pour leur travail, tant pour les moyens disponibles que pour l’environnement propice, l'homme a travaillé, pour la majeure partie de sa carrière, sous l’entreprise coloniale. Ce qui ne l’a cependant pas dissuadé à briller en tant que pionnier de la recherche historique et archéologique tunisienne. En effet, le nombre élevé et la haute qualité de ses publications scientifiques, la richesse de son expérience archéologique et la diversité de ses participations internationales, viennent témoigner de son goût de l’abnégation et de la persévérance quand il s'agit de valoriser le riche héritage du patrimoine islamique tunisien. Ce qui n'a d'ailleurs pas manqué de lui valoir l'estime des cercles scientifiques. Par ailleurs, Son Excellence Monsieur le Président Zine El Abidine Ben Ali a honoré cet éminent chercheur du Grand Prix National en Archéologie et Patrimoine, en 1987, et l'a distingué en tant que Commandeur de l’Ordre du Mérite Culturel en 1992. Ceci dénote le haut rang et le grand respect accordés par l’ère nouvelle à l'homme et à son oeuvre, à l’instar de tous ceux qui ont contribué au rayonnement culturel de la Tunisie.” (extrait de la préface du livre “Mélanges d’Archéologie, d’Épigraphie et d’Histoire”, Institut National de Patrimoine, Tunis 2001)
- “Au temps où les écoliers tunisiens apprenaient par coeur "nos ancêtres les Gaulois", il y eut de très nobles réactions : ce fut H.H. Abdelwabab qui publia une histoire de la Tunisie en langue arabe dont les chapitres étaient consacrés à Carthage, Kairouan, Mahdia, Tunis sans oublier ni les cités princières comme Raqqada et Sabra ni les métropoles régionales telles que Sousse, Bizerte, Béja et d'autres. Les écoliers et les Tunisiens, en général, s'y abreuvent en vue de neutraliser l'effet celtique. Ce faisant, l'historien tunisien au secours vint à la rescousse de la mémoire. Il n'était pas seul, Othman Kaak, Chevalier sans peur et sans reproche, sillonnait toute la Tunisie de Bizerte à Ben Guerdane et de Sfax à Tabarka en passant par Gafsa, Tozeur, Douz et par bien d'autres villes et villages qui font la fierté de notre pays. Il racontait la Tunisie aux Tunisiens dans une langue suave à susciter le rêve. On l'attendait pour l'accueillir, pour le voir et le toucher. Il racontait leurs ancêtres, les véritables. C'était émouvant. L'autre pionnier qui osa franchir la barrière pour fréquenter des territoires sacrés et partant dire interdits est celui auquel ces travaux sont offerts en hommage : Slimane Mostapha Zhiss. C'est le fantassin de l'histoire et de l'archéologie tunisienne : Sans négliger le verbe, il a tenu à se faire l'homme du terrain. Il s'y est imposé par la ténacité de son labeur et par une passion soutenue par la foi. Après avoir mis longtemps ses compétences pédagogiques au service de l 'école, il réussit à se frayer un chemin jusqu'à la fameuse Bihliothèque EL-attarine où il dut s'occuper du secteur arabo-islamique sous la houlette d'orientalistes chevronnés dont il retint la méthode et le savoir-faire. C'était en 1942, au temps de la Deuxième Guerre mondiale. Plus tard, le Service des Antiquités et Arts consentit à lui ouvrir la porte du Département islamique. Voilà donc un homme dont le couvre-chef annonce la chute d'un système. Au Département, on lui confia des stèles épigraphes qu'il fallait déchiffrer et interpréter. Pour des stages, on lui proposa l'Algérie où il rencontra G. Marcais : il se rendit au Maroc pour Faire la connaissance de H. Terrasse. Avec I'indépendance de la Tunisie et la création de l'Institut National d'Archéologie et d'Art, S.M. Zbiss se fit l'homme du renouveau, constamment prêt à partir pour reconnaître, situer, définir, dégager, fouiller, décrire, cataloguer, inventorier et archiver par le verbe et par l'image. Il n'hésitait pas à faire le maître Jacques, tout en s'efforcant de s'entourer de jeunes à initier aux différentes tâches de l'archéologue. Il le faisait avec toute la générosité et la magnanimité qui le distinguent. Pour l'hospitalité, je préfère ne rien dire pour ne pas être en deçà de la réalité. L'apport de Si Mustapha est considérable, il touche les domaines de la recherche et de la protection des sites et monuments avec un penchant, voire une préférence pour l’univers des Andalous dont il partage les racines ; par ses multiples travaux, il a su s'adresser aux académiciens et au grand public, avec l'aisance du savant et la clarté du pédagogue. Son ambition a toujours été de bien connaître le patrimoine archéologique et historique de la Tunisie et d'en garantir la protection, la conservation et la mise en valeur. C'est avec honneur et bonheur que je salue S.M.Zbiss, ce pionnier de notre patrimoine. Ce faisant, j'exprime le sentiment de tous ceux qui l’ont connu et vu travailler quel que soit leur statut et quelle que soit leur fonction. Pour nous tous, M.S. Zbiss restera l'un des pionniers de l'histoire et de l'archéologie humaines.”
(extrait de la préface du livre “Mélanges d’Archéologie, d’Épigraphie et d’Histoire”, Institut National de Patrimoine, Tunis 2001)
“La Tunisie a perdu avec sa disparition une de ses grandes personnalités scientifiques les plus éminentes.” * extrait de son discours à l’occasion de la commémoration du décès de S.M.Zbiss en 2003 au siège de l’INP.
"Il était le père spirituel et le grand frère pour les chercheurs de l’Institut. Il défendait la pierre comme si il défondait sa vie. Nous avons beaucoup appris de lui et nous resterons fidèles à sa mémoire.” * extrait de son discours à l’occasion de la commémoration du décès de S.M.Zbiss en 2003 au siège de l’INP.
- “Slimane Mustapha Zbiss a été pendant plusieurs décennies l’un des membres les plus éminents de la communauté scientifique de notre institution (Institut National de Patrimoine), une figure qui a profondément marqué la recherche historique et archéologique tunisienne.” (extrait de la préface du livre “Mélanges d’Archéologie, d’Épigraphie et d’Histoire”, Institut National de Patrimoine, Tunis 2001)
Lettre envoyée par Mikel de Epalza professeur des Etudes Arabes et Musulmanes à l’Université d’Alicante et ex maître de conférences à l’Université de Tunis, à l’occasion de la commémoration di décès de Slimane Mostafa Zbiss, à Testour, en juin 2004. Universitat d'Alacant Universidad de Alicante Departament de Filologies Integrades Departamento de Filologias Integradas Hommage A Si Slimane Mustapha Zbiss, Alacant / Alicante 1-6-2004 Très cher ami “Gafsi”, Comme t'appelait Si Mustapha, presque comme un fils, Très chère famille Zbiss, si unie dans son amour, malgré son absence d'il y a un an, Chers amis, de Tunis et de Testour, réunis autour de son souvenir d'anniversaire, Permettez-moi de m'unir à vous tous, pour vous dire aussi que nous voulons ces jours-ci, nous redire, entre nous, que nous maintenons sa présence, dans notre coeur et l’estime de ce qu'il fut, dans notre mémoire. Nous avons tout fait pour retenir son image parmi nous, au-delà même du cercle de sa famille et de ses amis, même avant sa mort: - déjà en 1990 la Municipalité de San Carles de la Ràpita (prov. de Tarragona, Catalunya, Espagne) avait inauguré, en sa présence et celle de sa fille, le monument “Morisc Expulsat”, encore debout dans le port de cette cité méditerranéenne, à l'occasion du Congrès International sur “L'expulsio dels moriscos. Consequències en el mon islàmic i en el mon cristià” [édité à Barcelone en 1994]. - ses collègues et l’Institut National du Patrimoine, dirigés par Gafsi, lui ont offert un volume de travaux sur les sujets de recherche qui lui étaient chers, ces Mélanges que nous avons présenté dans les milieux scientifiques internationaux, qui portent son nom et qui, par l'imprimerie et l'écrittue des livres, prolongent et dépassent le temps d'un homme et de son souvenir. - Gafsi et sa famille, la Biblioteca Virtual “Miguel de Cervantes Saavedra (BIMICESA)” avec sa Directrice la Professeur Maria Jesus Rubiera Mata, l'Université d'Alicante et le Centre d'Etudes Mudéjar de Teruel ont posé dans le réseau mondial d'lnternet son image et sa voix, quand il répondait aux questions sur ses recherches sur les morisques et leurs descendants et sur l'histoire tunisienne, qu'il portait dans son coeur, même à son grand âge. - le Ministère de la Culture tunisien et M. Ministre lui avaient fait, quelques jours avant sa mort, à Monastir, un hommage national de reconnaissance pour son apport de qualité à la culture de son pays, la Tunisie, tout au long de sa vie et de décades d’efforts et d'enthousiasme, tel comme l’exprima M. le Ministre, à Barcelone, lors de l'inauguration de l’exposition “Tunisia. Terra de Cultures – Lands of Cultures” (avec son volume d’études, en plusieurs langues), de l'Institut Européen de la Méditerranée, quelques jours après sa mort. - diverses notes de presse et des nécrologies bio-bibliographiques ont fait connaître en Tunisie et dans le monde international des savants [et spécialement dans les revues spécialisées en histoire des Morisques “Sharq Al Andalus”, “Estudios Mudéjaras y Moriscos” (Alicante - Teruel) et “Aljamìa. Anuario de Informacion Bibliografica” (Oviedo)] l’oeuvre académique de ce savant que fut Slimane Mustafa Zbiss. - un livre, que nous comptons finir cette année 2004, le Dr. Abdel-Hakim Slama Gafsi et moi-même, sur El espanol hablado en Tunez por los moriscos y sus descendientes (Material léxico y onomàstico documentado, siglos XVII-XX), commence par une dédicace à trois grands savants dans ce domaine scientifique, Slimane Mustafa Zbiss, Luis-Fernando Bernabe’ Pons et Maria Jesus Rubiera Mata, où on peut lire à son sujet : “descendiente de moriscos apellidados Llopis, del pueblo morisco tunecino de Testour/Tazatores, investigador sobre moriscos en Tunicia e impulsor y formador de investigadores, Correspondiente de la R. A. de la Historia, con ocasion de su 90° aniversario [m. 2003] ”. Et j'en passe sur le souvenir qui reste, dans les milieux que je connais mieux, les milieux scientifiques internationaux. Voici, donc, chers amis, ces quelques lignes d'estime et d'amitié, en honneur de notre cher et regretté disparu, après une vie bien remplie et bien méritoire. Je vous embrasse bien fort. Mikel de Epalza Profesor Catedràtico de Estudios Arabes e Islàmicos Universitat d’Alacant (Espagne) Ex Maître de Conférences à l’Université de Tunis [1971-1973] |
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